Le Chevalier Hubert à la piscine

Le chevalier Hubert rentra dans la piscine avec ses sandales de romains, une cape et son casque sur la tête. Il n’avait pas encore compris la bonne marche des siècles qui voulait qu’une bonne vieille coutume soit attribué à chaque ère. Aussi en 2004 ces accoutrements ne sont pas super à la mode mais les jeans et les tee-shirts fadasses que nous connaissons et mettons tous. Aussi quand le maître nageur (la maître nageuse plutôt car c’était une femme) l’interpella près des bassins, car il n’était même pas passé par les vestiaires pour se changer, il alla se cacher dans le sauna, sorte de petite cabane où il faisait très chaud, qui lui avait bien plût, et il tomba sur un homme et une femme qui forniquait, ruisselant de sueur, et il s’assit dans la pénombre moite et orange, presque collante voir poisseuse, s’en était dégueulasse et les mata en pleine face !

Le couple à poil, et lui le gland baveux, ne savait que faire ; un, ils avaient été surpris à la hâte dans leurs ixeries, et deux quel était ce guignol habillé de guêtres et que sais-je encore !

Hubert ouvrit la bouche en langage moyenâgeux et les autres en face devinrent un peu verts, il ne manquait plus que les algues, et l’heure de la marée pouvait être servit ! Hubert poussa un rot énorme, car à midi il s’était enfilé une dizaine de crêpes au chocolat, et péta formidablement si bien que nos deux marins tout nu n’y purent plus du tout et ils se ruèrent vers la sortie ; s’en suivi des cris, un cou de sifflet et des pas chahutés, mais notre Hubert se sentait bien dans sa vapeur tellement poli, il avait bien mangé et l’avait fait savoir, il allait désormais pouvoir s’endormir sur la paillasse en bois de cette mignonne cabanette dans cette grande hutte avec un trou d’eau dedans, des personnes étranges s’y trempant ! Allait t-il pouvoir se reposer, car rentrait-il d’une mission haute en couleur, le repos était bien mérité.

Avant de clore ses mirettes, il regarda par la fenêtre et, putain là, il vit une fille mais vach’ment belle je ne vous dit pas, même que j’voulais m’la faire mais le chevalier Hubert était tel’ment timide, ça craignait à mort ! Enfin bref, il vaincu, où il vinqui, où ché-pas quoi sa timidité envers la princesse, mais j’m’en balance, et il se lança, tel ce héros des légendes et ouvrit la porte du hammam à la volé et couru vers les yeux de braise qui l’avait tant charmé, et il provoqua un silence, mais un silence, je ne vous dit pas, tous les people ne pouvant s’adapter à une situation nouvelle le regardait comme s’il s’agissait d’un extra terrestre. La maître nageuse lui gueula, comme elle était pote avec Hubert Félix Thiéfaine « Si ça continue, faudra qu’ça cesse ! » lui dit-elle, ouais elle avait bon goût la maître nageuse, n’empêche qu’elle lui cria qu’il était interdit de courir sur les rebords, et Hubert de répondre en moyenâgeois « t’inquiète pas ma mis, eh tu m’a pas r’connu, eh t’es conne, chuis passé au moins une fois sur la deux ! » , et un pecno qui assistait à la scène : « eh mon œil, c’est même pas vrai ! », mais notre chevalier ne comprenait pas le langage des autochtones et il atterrit directement dans les yeux de la charmante demoiselle, décidément très charmante : « eh mad’moiselle’mad’moiselle, lui disait t’il dans son langage, vous savez, vous êtes très belle ! » Oui notre valeureux avait appris quelques rudiment du langage du coin, mais en faite il n’assurait pas un cachou, il n’arrivait pas à construire une conversation avec la fille tellement il la désirait et alors au bout de cinq minutes à tourner autour et à la dévorer des yeux, il sentit qu’elle s’ennuyait et se désintéressait de lui, et y’avait un suspens dans ce tableau, une scène émouvante en un acte, même pas car cinq minutes ça fait court, et tout les yeux étaient rivé à eux ; qu’allaient-ils se passer ? Y’avait le directeur de la piscine qu’étaient là et essayait de contacter les médias pour qu’ils arivent illico, en plus ça ferait de la pub à son établissement. Vous vous imaginez les gros titres : « Le célèbre chevalier Hubert s’éprend d’une vulgaire Nageuse ! » Mais quand notre valeureux entendit les intentions du directeur – car il avait des dons pour lire dans les pensées des gens – il fît aussitôt volte-face, et alla lui flanquer la gifle de sa vie en pleine gueule ! Non mais sans blague, la femme de sa vie traité comme un vulgaire chiffon ! Ça ne se passerait pas comme ça !

Puis il revint vers sa chérit de l’instant qui ne savait trop que faire et dansait sur place. En fait ce mec la fascinait, elle étudiait à la fac l’histoire du bas moyen age, et se retrouver avec un contemporain de l’époque ne lui déplaisait guerre. Après tout, il pourrait sûrement l’aider dans la rédaction de son mémoire même si, à le voir, il n’était peut-être pas très propre et sentir la transpiration, mais après tout faire l’amour avec ce genre d’individu, ça doit être terriblement excitant ! Tellement qu’elle le vit arriver à elle en courant et la prit par la main pour échapper à des poursuivant en blouse blanche qui, décidément devraient relire leur manuel d’histoire et apprendre la tolérance : Tout l’monde avait le droit d’entrer dans cet piscine, y compris notre homme, pas de discrimination ! Ils étaient là à se courir après quand Hubert s’arrêta net et donna l’ordre aux tout blanc (ainsi les avaient-ils nommer dans sa petite tête) d’arrêter le combat, car il sentait de mauvaises ondes. C’est pas pac’qu’ils étaient en blanc qu’ils voulaient faire la paix ! « Chers frères, dit-il, notre temps est précieux, plutôt que de nous disputer, baignons-nous ensemble ! » Et il avait dit ça avec une telle sérénité que tout le monde l’écouta, la fille était vraiment, mais alors là, très admirative, ce petit accent étranger ne lui déplaisait pas, et elle se mis à applaudir, les infirmiers en firent d’eux même, et bientôt tous les gens présents dans l’établissement se mirent eux aussi à frapper dans leur main, comme après un superbe et émouvant moment de théâtre, mais c’était simplement la vie qui était un miracle et le chevalier Hubert, qui n’est pas un con loin de là, et qui avait pensé à tout – petit, il suscitait l’admiration de sa mère pour cela – enleva tout son costume de valeureux chevalier, tout ce déguisement, car fallait-il bien qu’il se donne un genre, n’est-ce pas ? et se retrouva en superbe maillot noir « Adidas » qu’il avait vu dans une vitrine avant de venir et, tel un superbe athlète, parce que désormais tout était super dans cette piscine, il commença un petit échauffement pour se mettre en condition, comme on le fait avant de jouer une scène au théâtre. Putain, le journaliste qui immortaliserait ça, se ferait des couille en or, mais notre chevalier veillait à ce que son image ne soit pas volée et qu’on ne fit pas de business sur son dos, bref il gonfla les pectoraux, en fait il était musclé comme un tigre qui a beaucoup de muscles (c’est à préciser car il y a aussi des tigres dans la jungle, c’est vraiment des famlettes, ils ne font aucun effort pour se battre !) Donc, évidemment il faisait tout ce cirque pour sa tendre et délicieuse Carla qu’il venait de rencontrer et qui était Portugaise, mais ça ne l’empêchait nul’ment d’être très charmante, d’ailleurs, on devinait, sous l’Adidas joyeux, un pénis en érection, qui laissait deviner les intention réelle d’Hubert, mais pas tout de suite, un peu de suspense quand même !

Dans la piscine vach’ment éclairé – car en fait c’était l’été, et puis même que c’était le milieu de l’après-midi, et qu’alors c’était gorgé de soleil qui passait par les grande baies vitrée – l’homme Hubert jouait des mécaniques en faisant des clins d’oeil à sa chère brune et roulait du cul et des épaules, tel Big Jim, le fiancé de Barbie. Figurez-vous qu’ils se connaissaient très bien et Hubert avaient rencontré le célèbre couple sur une plage de Californie ; à cette époque, ils n’étaient pas encore célèbre, ce n’était pas des poupées mais des humains comme vous et moi, mais personne ne les aimait, mais alors là, personne de chez personne, car le couple de jeunes tourtereaux s’étaient marié en cachette de leur parent car ils venaient chacun de familles rivales l’une d’entre elles. Il faut savoir qu’à cette époque, c’était les deux plus grande famille qui régnaient dans la mafia sicilienne et ils ne pouvaient pas se pifrer. Mais chaque soir à la pleine lune, c’était une pleine lune qu’avait durée longtemps, Ken et Barbie se retrouvaient dans des buissons dans un terrain vague – tellement qu’on a jamais su précisément où il se trouvait, c’était vague – et faisait des choses interdites par les bonnes mœurs. Mais un jour, le bistrotier du coin les surpris et se dépêcha d’en informer les gens avides de sensations, et ils furent maudits par les chefs spirituels de chacune des parties. Et c’est depuis ce temps que personne ne les aime. Alors Ken et Barbie décidèrent de devenir célèbre, par vengeance, et parce qu’ils se trouvaient super beaux ; ils firent faire des effigies à leur image et en vendirent dans le monde entier. Certes, au début, les fins de mois étaient difficiles, ils faisaient du porte à porte, et les petites filles leurs riaient au nez, comparant le vrai couple et leur réplique miniature ! C’est alors que Ken et Barbie prirent un conseiller en marketing, un certain Mustafa, très sympa au demeurant, et selon Barbie, il baisait bien ! Mais fallait pas le dire à Ken qui était jaloux comme un vrai tigre ! Et donc à partir de Mustafa, notre couple devint hyper célèbre, en fait, il faut le préciser, leur poupée, pas eux ! Alors la légendaire histoire se transforma en eau de boudin, ils souffrirent de grave trouble de la personnalité, et furent encore plus haït par leur famille respective ! En fait, ils avaient fait tout cela pour que leur parent soit fière d’eux, et c’était encore raté ! Bref, depuis ce moment là, ils sont en psychanalyse dure et n’ont pas du tout d’amis !

Le chevalier Hubert versa une larme attendrie en pensant à ses copains. Ah les copains, c’est quand même très charmant d’avoir des copains ! Il renifla, et les autres gens reniflèrent, et bientôt tous les gens firent un aller-retour au vestiaire pour chercher leur mouchoir, qu’il n’avait pas jugés utile d’emporter dans la piscine. Surtout pour nager la brasse, faut vraiment être con pour s’encombrer d’un mouchoir ! Enfin bref, c’était le gros chagrin dans la piscine, tout le monde chialait sauf UNE, et c’est bien pour cela qu’Hubert l’avait choisit ; il avait bien vu la bande de poules mouillées que c’était là dedans, et elle CARLA souriait de plus belle, tellement, infiniment qu’on voyait ses dents blanches, et que c’était super sympa de voir quelqu’un qui n’avait pas la flemme de se laver les dents matin, midi, ET soir ! Ce qui n’est pas le cas de l’auteur de ce trépidant récit qui n’est pas un fana de cette toilette quotidienne ! Donc Carla, aux dents super blanches était entrain de tomber amoureuse de notre valeureux, et devinant cela il se dit : « je vais lui montrer que chuis un homme ! » et il arrêta sa larme qui avait tant ému le peuple de la piscine – n’empêche, il fallait être vachement balèze pour arrêter une larme – et poursuivit son chemin, la démarche comme son copain Ken la lui avait apprit. Et à ce moment là, à cette pensée précise, il faillit verser une autre larme, mais il se repris car, dans la vie il faut savoir ce qu’on veux, et comme un digne prince, il roucoulât et fit le pan jusqu’au plongeoir. Et alors là les mecs poussèrent un grand « HOUPS ! » car, le plongeoir étant vachement haut, ils eurent peur pour notre chevalier. Mais il n’avait pas ce statut pour rien, il était chevalier quoi, merde, et pour cela la communauté du monde lui payait une pension assez bonne, et sa mission principale était de ne décevoir sous aucun prétexte ! Il regarda dans le blanc des yeux cet échelle, qui, pour la circonstance venait d’être repeinte à la va vite en dorée par un des employé, mais rassurez vous, c’est une peinture qui sèche vachement vite. Par contre y’avait encore une putain d’odeur dans cette piscine, Hubert pensa que ce n’était pas très écologique que tout ce monde inhale ce doré chimique, et il monta sur la première barre de l’échelle, fit volte face à l’assemblée, et donna l’ordre qu’on ouvre les fenêtres. Cette parole, digne d’un roi, en émurent plus d’un, et les personnes se remirent à applaudirent, ne sachant plus que faire de leur mouchoir ! Hubert salua fièrement la foule, tout sourire, qui indiquait qu’il était fier de lui, et aperçu bientôt CARLA : il lui fit un clin d’oeil. C’est comme ça qu’il était notre Hubert, humble.

CARLA, il faut qu’vous parle de CARLA, en fait elle faisait comme tout le monde, elle montrait une image forte et positive d’elle, mais en fait, c’était resté la petite CARLA, CARLA Rodrigez, fils des épiciers d’un bled du fin fond du Portugal. Ses parents avaient trimé comme des malades pour élever leur fille unique. Pour son père, l’épicerie et sa fille, c’était un peu la réussite de sa vie, mais il avait dû pour cela aller à la mine, dès le plus jeune âge car, tel était la loi dans les modestes familles Portugaises. Et sur un chantier, il avait fait la connaissance de Maria De La Pampa, fille de la plus célèbre des femmes de ménages d’un autre petit bled du Portugal, bref c’était JULIETA DE LA PAMPA ! Elle était fière de sa mère, et elle était connue, en plus d’être la plus fameuse femme de ménage du bled en question, elle était la plus grande chanteuse de fado du bled en question, et Julieta se produisait, tous les jours dans chaque maisonnée, avec, outre sa voix, son ballet et sa serpillière ! Et maria l’aidait dans ses taches, sa mère lui avait tout apprit. Elle n’allait pas à l’école, la pauvrette, car, il n’y avait pas d’école, et maria, un jour, eu l’immense privilège de nettoyer les chiottes du directeur de la mine, et c’est comme ça qu’elle eu l’immense privilège d’aller chanter à la mine (tout s’explique !) , et d’être nommé Femme de ménage en chef de la mine. Et un soir, après un tour de chant dans une des galerie où elle était un peu pompette, il faut le dire, elle se retrouva face un type noirci de charbon, c’était JOSE !

Et les jours passèrent, et José et Maria se voyaient en cachette la nuit, car il y avait un vestiaire fille et, non plutôt un dortoir fille et un dortoir garçon. C’est dans un recoin d’une des galeries où ils pouvaient échappé à la vigilance des surveillants, que José passait de longues heures à rêver avec, désormais sa chère et tendre Maria : « Tu vois chérie, disait il, on aura une modeste épicerie, et se sera bien ! » et la dessus ils s’embrassèrent, et JOSE savait y faire avec les gonzesses, il n’en était pas à sa première expérience ; le bruit courait, parmi les galeries, qu’avant d’être avec la femme de ménage, il était avec la cuisinière, enfin ça, c’est une autre histoire ! Et un beau jour ils disparurent, loin, mais loin, à l’autre bout du Portugal, car le Portugal était vraiment immense, et s’installèrent avec leur magot, dans un petit bled perdu, et comme par hasard, sisi j’vous assure, c’est vraiment un hasard, il n’y avait pas d’épicerie, d’ailleurs les habitant se nourrissaient de pêche et de cueillette, c’était ce petit village préservé de la civilisation, et ils créèrent leurs épicerie, et c’est à ce moment là que je suis né. Carla revint à la réalité, c’était vraiment formidable ce qui était arrivé à ses parents, et c’est grâce à eux que j’ai pu venir faire des études, car, si Carla était fière de ses parents, les épiceries, elle, ça lui disait quedal, sauf elle adorait y rentrer pour acheter les chocolats qu’elle aimait, mais alors là elle en raffolait, d’ailleurs si un jour Hubert vient à elle, elle l’emmènera en vacance dans l’épicerie de ses parents, car là, il y a du super bon chocolat, et à pas cher du tout, en fait c’est encore un truc de la famille, c’est un cousin super chouette, c’est EMILIO, et lui c’est un clown super génial qui vit sur les routes dans un cirque super bien ; vous l’avez compris, tout ce qui touche à la famille de Carla est super bien, c’est pour ça qu’il faut à tout pris la connaître ! Donc quand notre Emilio ne faisait pas le pitre pour amuser les gamins du monde entier, car le cirque allait vraiment partout, entre parenthèse y’avait aussi des chèvres et des vaches mais ça c’est une autre histoire ! Donc, à ses heures perdues, il faisait du chocolat dans sa caravane, le nec plus ultra du chocolat, et quand il avait épuisé son imagination pour une nouvelle variété – c’était un inventeur de variétés hors paire – il envoyait son stock de tablettes dans le village familiale du Portugal. Il envoyait des cartons entiers, d’ailleurs ça gênait pendant des jours non pas moins entiers l’entré du magasin, et Carla – désormais héroïne de cette narration – était prévenue par mail qu’un super arrivage était à bon port et c’était l’euphorie, elle se téléportait dans le village de ses parents, car on va dire que la téléportation existait, et pendant des jours, elle dégustait le fin chocolat et elle aimait ça. « Putain que c’est bon ! » disait-elle, elle tenait ça de sa femme de balaie de mère qui, c’est sur, ne lui avait pas appris un langage très châtier ! « j’espère que mon Hubert aime le chocolat » se disait-elle, et elle leva la tête et constata que notre chevalier n’avait pas beaucoup monté de barreaux, il faisait quelques exercices d’échauffements et de styles pour épater la galerie, mais au fond d’elle, Carla sentait que tous ses déhanchements étaient une danse de l’amour qui lui était destiné, il l’appelait, et elle, comme c’est une fille, jouait à se laisser désirer, approcher, conquérir ; tout était dans la suspension du temps. Il fallait profiter du temps, d’ailleurs tout le monde se taisait, tout le monde était pendu aux moindres gestes d’Hubert, le célèbre chevalier était en création permanente, son souffle, ses déhanchements, la moindre mimique du visage, je veux dire, tout cela était très jolie ! Le moindre signe, le moindre regard, le ressentit qu’il envoyait à notre princesse portugaise, car désormais on peux dire ça, d’ailleurs, soit dit en passant, c’est fou le nombre de princesses qu’Hubert, ce sacré coquin, connut dans sa longue vit d’immortel, et faut dire qu’elles amusaient bien sa majesté (car il était très joueur !)

Il était amoureux, s’en était fou.

Tout ce ballet était d’une beauté, y’en avait qu’avaient les larmes qui leur baignait le visage ; Hubert suscitait l’admiration. Le présent était à peine passé (C’est bien ça hein ? Ne trouvez-vous pas ? Moi j’aime bien …) quand Carla ouvrit la bouche et en fit sortir un son qui venait du cœur. Hubert évidemment qui voulait faire tout comme elle, ce sale copieur, était en harmonie avec sa voix, il respirait sa voix (ouais, j’vous dis, c’était un chevalier, il était balèze en tout !) ; la charge de l’émotion était carrément pure (eh ouais) orange (c’est dingue !) rose (super !) légère comme une plume (ah, celle là, j’m’y attendait pas !) et plus ça durait, plus les spectateurs n’étaient plus des spectateurs mais des acteurs (ah putain !) ce n’était plus le célèbre Hubert que l’on voyait, mais le chef d’orchestre d’une symphonie fantastique. Les derniers tee shirt et habits vulgaires furent enlevé, cela formait un grand tapis de couleurs, et les corps bientôt nu, tel Hubert l’avait suggéré en enlevant son slip kangourou d’une manière si élégantes, et tout le peuple de la piscine se mouvait sur les tonalités de la voix de Carla autour de la piscine. L’eau faisait miroiter les nudités vach’ments belles, le reflet paraissait un monde sans fin de chairs et de bleu qui appartenait au ciel ou montait l’échelle infini du plongeoir. D’ailleurs Hubert regarda en haut, et ne vie pas les limites de l’échelle qui montait, tel le haricot magique vers une destination inconnu. Le Paradis ? (Enfin bon, là j’vais un peu vite … J’crois en rien !) Tout était ouvert sur l’enfance, la liberté, la poésie, tout était fêtes (iou pla boum !) et Hubert , dans l’harmonie, car c’était harmonieux, mais alors là !, se mit à taper légèrement du pied ; Carla, dés la première vibration scénique pris une voix roque de Tina, son regard devint fougueux, ses paroles musiques intelligibles, tout était ballets de nue, rock et les touts-bronzés, parce qu’il y en avait pas mal de bronzé, qui revenait d’Ibiza, etc,etc .., mais évidemment, comme le monde auquel appartient l’auteur est très pudiques, ils avaient les fesses blanche, et pour les filles, les seins aussi car nous sommes dans une société très, mais alors là, infiniment pudique. Chacun, animal comme on est, voudrait se jeter dessus, admirer les corps nu, mais non, y’a derrière nous des milliers d’années de religion et d’interdits, et aussi, c’est vrai, de froid, car y’a des pays, attention je vais faire un scoop, il y a de la neige, mais alors là très beaucoup de flocon très jolie, mais froid ! Mais dans la piscine, où je situe l’action de mon récit, la porte du sona était resté grande ouverte et émétait des vagues de chaleur tellement douce, que personnes n’avait froid, et tout le monde, je ne crois pas me tromper en disant ça, était heureux, et Carla matait fort le sexe en érection surbandante d’Hubert qui n’en pouvait plus de marteler de l’amour avec son corps, et Carla qui le pénètrait avec des mots qui sentent la bestialité, d’ailleurs tout devint bestiale, hard corps, les gens, peu à peu tapère dans leur main, et aussi des pieds et aussi, mais c’était la folie, mais tout devin bestial et champètre, il n’y avait plus de règles, le temps était poétiquement suspendu, Hubert regoigna Carla et une danse sensuel commença, que tous les baigneurs immitèrent. Une danse des hommes était là, il n’y avait plus de frontière, plus aucun imaginères, plus de pensées, mais des fruits sincères, des plaisirs du corps. Hubert eu un immense sourir un peu coquin pour Carla, ils s’embrasserent et commencèrent a gravir l’échelle, puis ils montérent haut, haut, à l’infinni dans le ciel et on ne les vit plus.



Grégoire Pellequer, 2OO4

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